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04 mars 2024
07:54
Les membres de l’OPEP+ menés par l’Arabie saoudite et la Russie ont convenu de prolonger les coupes de production de pétrole de 2,2 millions de barils jusqu’au deuxième trimestre.
Le pétrole s’est stabilisé près de son plus haut niveau de l’année après que l’OPEP+ a décidé dimanche de prolonger ses coupes de production et que les progrès vers un cessez-le-feu à Gaza ont stagné. L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés ont prolongé leur réduction de 2,2 millions de barils par jour jusqu’à la fin juin.
L’Arabie saoudite, le leader de facto de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), a déclaré qu’elle prolongerait sa réduction volontaire de 1 million de barils par jour jusqu’à la fin juin, maintenant sa production à environ 9 millions de barils par jour.
« Tant que les négociations de cessez-le-feu resteront dans l’impasse, le pétrole devrait soit stagner autour des niveaux actuels, soit subir une pression à la hausse supplémentaire. »
La Russie, qui dirige les alliés de l’OPEP collectivement connus sous le nom d’OPEP+, réduira sa production et ses exportations de pétrole de 471.000 barils supplémentaires par jour au deuxième trimestre. Le vice-premier ministre russe, Alexander Novak, a annoncé de nouveaux chiffres montrant que les coupes de production représenteront une proportion croissante de la mesure.
Le pétrole monte après l’OPEP+
En réponse, les contrats à terme sur le Brent étaient en hausse de 14 cents, soit 0,2%, à 83,69 dollars le baril à 4h15 GMT (5h15 heure belge), tandis que le West Texas Intermediate (WTI) des États-Unis augmentait de 2 cents pour atteindre 79,99 dollars le baril, après avoir franchi le seuil des 80 dollars vendredi pour la première fois depuis novembre.
Les traders et les analystes s’attendaient largement à cette décision de l’OPEP+, la jugeant nécessaire pour compenser une baisse saisonnière de la demande et une production croissante d’autres producteurs.
« La prolongation de l’OPEP+ était prévue, c’est la crise à Gaza à laquelle les prix réagissent« , a déclaré Vandana Hari, fondatrice de Vanda Insights à Singapour. « Tant que les négociations de cessez-le-feu resteront dans l’impasse, le pétrole devrait soit stagner autour des niveaux actuels, soit subir une pression à la hausse supplémentaire. »
« Il y a eu une surprise de la part de la Russie« , a déclaré pour sa part l’analyste de UBS, Giovanni Staunovo. « Si les coupes russes sont pleinement mises en œuvre, des barils supplémentaires seront retirés du marché. C’est donc un mouvement surprenant que personne n’attendait et qui pourrait faire grimper les prix », a-t-il ajouté.
Les coupes totales annoncées par l’OPEP+ depuis 2022 s’élèvent à environ 5,86 millions de barils par jour, soit environ 5,7% de la demande mondiale quotidienne, selon les calculs de Reuters. Les perspectives de demande de pétrole sont, elles, incertaines pour cette année. L’OPEP prévoit une nouvelle année de croissance de la demande relativement forte de 2,25 millions de barils par jour, menée par l’Asie, tandis que l’Agence internationale de l’énergie prévoit une croissance beaucoup plus lente de 1,22 million de barils par jour.
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